Les fantastiques exercices
Retour vers la base d’exercices
Pourquoi cette base d’exercices ?
Après plusieurs années à adapter les exercices proposés à des classes d’élèves « ordinaires », nous avons constaté que beaucoup d’entre eux n’étaient pas (ou difficilement) adaptables sans perdre une partie des objectifs de ces exercices : acquérir une compétence précise bien sûr, mais aussi initier une réflexion, aiguiser le sens de l’observation, réinvestir dans une autre situation, automatiser les savoir-faire alors que les élèves dyspraxiques peuvent tout autant que les autres développer ces stratégies et apprentissages.
Quelques-uns de ces exercices se révélaient même totalement inadéquats, non pas dans la compétence à acquérir mais dans leur formulation même, nous conduisant alors à annuler purement et simplement cet exercice.
Nous avons donc décidé d’élaborer une banque d’exercices numériques en étude de la langue (grammaire, conjugaison, vocabulaire et orthographe) du CE1 au CM2, la particularité étant que ceux-ci ont d’abord été rédigés en fonction des besoins particuliers des élèves dyspraxiques puis adaptés pour les autres élèves de la classe, de façon à ce que les objectifs d’un même exercice soient accessibles à tous et poursuivis par tous au même moment.
Cette base d’exercices n’est ni un manuel scolaire, ni une proposition de progression de classe.Elle se veut plutôt un outil facilitateur de l’inclusion scolaire. Chaque enseignant est libre de puiser tout ou partie des exercices (papier pour la classe, numériques pour l’élève dyspraxique) proposés en fonction de sa vie de classe et de la progression annuelle qu’il s’est fixée.
Pour autant, nous n’avons pas souhaité créer un outil vide de sens et du plaisir d’apprendre et avons donc fait le choix de nous appuyer, dans chaque bloc d’apprentissage, sur un même thème décliné tout au long des exercices : les contes et littérature de jeunesse bien sûr, mais aussi la vie de classe, le monde du vivant… pour favoriser le réinvestissement des connaissances, ce qui n’interdit pas de n’utiliser que quelques exercices au sein d’un même bloc.
De la même façon, plusieurs
niveaux de difficultés seront proposés (niveau 1, niveau 2) pour permettre à chaque élève d’aller à son rythme.
Lorsque cela a du sens, notamment lorsque les exercices s’appuient sur la littérature, il pourra être ajouté le texte complet, reprenant les textes des exercices, avec une rédaction plus « littéraire », pour favoriser le travail de la langue. Dans ces textes, une attention toute particulière a été apportée au vocabulaire utilisé, afin de favoriser l’acquisition des corpus de mots attendus pour chaque classe d’âge.
Là encore, il ne s’agit pas de notre part d’induire une démarche pédagogique particulière, mais de proposer, si l’enseignant le souhaite, quelques supports supplémentaires pour aller plus loin.
Pour chaque classe, matière et bloc d’exercices, nous vous indiquerons les quelques points sur lesquels rester vigilant en ce qui concerne le travail de l’élève bénéficiant des exercices adaptés.
Petit rappel : pourquoi des exercices spécifiquement conçus pour les élèves dyspraxiques ?
Les
enfants dyspraxiques ne peuvent pas automatiser un certain nombre de gestes volontaires. En particulier, ils ne peuvent pas automatiser l’écriture manuscrite.
Écrire manuellement revient pour eux à contrôler laborieusement le dessin de chaque lettre ce qui, en absorbant une grande partie de leur attention, les empêche de se concentrer sur tous les autres aspects (orthographe, fond conceptuel etc.). C’est aussi la source d’une très grande fatigue.
L’écriture manuscrite est donc le moins bon moyen de favoriser l’apprentissage ou d’évaluer les compétences scolaires d’enfants dyspraxiques.
En effet, lorsqu’on fait écrire manuellement un enfant dyspraxique, la nature même de son handicap ne permettra pas de se rendre compte de ses acquis scolaires, mais seulement du degré de son handicap.
Dans la plupart des cas, les enfants dyspraxiques associent à des difficultés d’écriture manuscrite, des difficultés à organiser leur regard. Leurs yeux errent sur la page sans pouvoir repérer les informations pertinentes. Ainsi, un grand nombre d’enfants dyspraxiques sont contraints de contrôler volontairement leurs saccades oculaires pour pouvoir suivre les lignes d’un texte. Pour ces enfants, la
lecture est
fatigante et doit être limitée à un nombre de lignes restreint si l’on veut qu’ils soient ensuite capables de répondre aux questions posées sur le texte.
En raison des difficultés d’écriture des enfants dyspraxiques, il est essentiel de pouvoir proposer des moyens alternatifs pour recueillir leurs réponses. En raison de leurs troubles d’organisation du regard, les modes de présentation des exercices doivent être adaptés pour être accessibles.
Nous introduisons les exercices sur l’ordinateur dès le CE1. Pour autant la frappe au clavier n’est pas du tout fonctionnelle à cet âge-là. Nos exercices numériques sont donc conçus pour ne nécessiter que l’utilisation du clic gauche de la souris. Quelques notions ne peuvent néanmoins être travaillées dans ce contexte. Nous avons alors recours à
la dictée à l’adulte qui est, dans le cas d’exercices demandant un nombre trop élevé de mots à taper au clavier,
absolument indispensable.
La dictée à l’adulte consiste à interroger l’élève oralement et individuellement et à écrire au clavier à sa place.
Au cours de l’année scolaire, nous commencerons à introduire la frappe au clavier sur des exercices très simples, où l’élève ne doit taper qu’un nombre restreint de lettres. La quantité de frappe au clavier a été adaptée en fonction de la classe d’âge de l’élève.
Du point de vue visuel, les exercices sont présentés en police arial, taille 20. Le nombre de lignes par écran est généralement limité à trois ou quatre lignes pour faciliter la lecture. Pour exemple, un exercice pour la classe comprenant neuf phrases sera découpé de façon à avoir trois phrases réparties sur trois pages pour les élèves dyspraxiques. Les lignes sont coloriées de couleur différente et séparées par un double interligne pour éviter la confusion entre deux lignes qui se suivent.
N’oubliez pas que les enfants dyspraxiques sont fatigables et souvent ralentis dans leurs productions par leurs difficultés. Il faudra donc veiller à adapter la quantité d’exercices proposés.
De même, n’hésitez pas à passer en dictée à l’adulte et à demander des réponses orales si vous observez l’apparition d’une fatigue pouvant gêner l’élève dans ses situations d’apprentissages.
Enfin, pensez également à adapter la consigne donnée oralement à toute la classe : par exemple, là où ses camarades souligneront un mot, il faudra indiquer à l’élève dyspraxique que lui devra cliquer sur ce mot.
Les niveaux de difficultés
Deux niveaux de difficultés sont proposés pour permettre à chaque élève d’aller à son rythme.
- Le niveau 1 correspond au niveau attendu des compétences de la classe d’âge concernée.
- Le niveau 2 ajoute une difficulté supplémentaire (quantité ou présentation du texte, réinvestissement des acquis plus complexe…)
Un exercice de niveau 2 est repérable dans le guide et dans l’index numérique par le symbole
°°.
Les thèmes littéraires
Pour chaque bloc d’apprentissage, nous avons développé un thème décliné tout au long des exercices. Ces thèmes sont des contes et littérature de jeunesse, des textes sur la vie de classe, le monde du vivant…. que vous pouvez télécharger en formats PDF ou Word, pour la classe et en version adaptée pour les élèves dyspraxiques.
Comment utiliser le guide de l’enseignant ?
Chaque bloc d’apprentissage comporte :
- Un guide de l’enseignant.
- Les exercices numériques en ligne ou téléchargeables intégralement en dossier zippé.
- Le cahier d’exercices pour la classe.
- Les textes pour la classe et adaptés pour les élèves dyspraxiques.
Dans le guide de l’enseignant, vous trouverez
une présentation des différents types d’exercices numériques, des indications sur lesquels rester vigilant en ce qui concerne le travail de l’élève bénéficiant des exercices adaptés ainsi que des liens vers les tutoriels de notre site.
Notre base d’exercice est une proposition de progression pédagogique. Chaque enseignant est donc libre d’apporter des modifications aux exercices ou de s’en inspirer pour en créer de nouveaux en fonction de sa vie de classe.
Le cahier d’exercices pour la classe est modifiable sous Word et les exercices numériques sont modifiables via
Les cahiers fantastiques, plateforme en ligne qui permet de créer rapidement des exercices numériques adaptés aux élèves dyspraxiques.
Tous nos exercices sont pensés pour que les corrections puissent être faites sur TNI à partir des exercices numériques.